La notion d'arts visuels est apparue en 2000. Les arts visuels sont la nouvelle appellation issue du plan de 5 ans de Jack Lang pour les arts et la culture à l'Ecole : "la modernité nous impose un élargissement du champ des arts plastiques". Les artistes ont considérablement déplacé les frontières de leurs pratiques, de leurs techniques vers des disciplines voisines. Les arts plastiques s'ouvrent donc à l'histoire de l'art, la photographie, la connaissance du patrimoine, l'architecture, le design, les arts numériques, et font parfois des incursions dans des domaines voisins, danse, cinéma, théâtre, cirque.
Les arts plastiques quant à eux, désignent "ce qui est propre à être modelé", sont présents à l'école dès la maternelle, comme la musique et la danse, et donnent l'occasion d'éprouver la sensibilité par l'approche essentiellement visuelle. Les arts plastiques mettent le monde en question, et quand ils sont contemporains, ils modèlent ce monde dans toutes ses composantes. Le design actualise les formes de notre environnement quotidien (objet et vêtement, architecture et aménagement, graphisme et communication visuelle). Ils engagent toute la personnalité.
Le résultat final importe moins que la démarche mise en place, où l'enfant découvrira ses compétences. La création plastique est une activité nécessaire même pédagogiquement. Selon Meirieu le contraire de l'art n'est pas le non-art. C'est plus de l'obscénité i.e tout ce qui ne permet pas de penser, d'imaginer, ni de trouver sa propre place. Notre enseignement s'adresse malheureusement qu'à l'intellect, on est que dans le verbal. Il faut réusir à passer par un autre langage. La création plastique laisse une trace qui nous permet de nous exprimer mais pas par le langage. C'est une occasion de développer une plus grande partie de la personnalité surtout pour les enfants clivés / morcellés. Le désir d'apprendre est lié à l'estime de soi. Du coup, il faut rendre les enfants les acteurs et les aider à faire des choix. La restauration narcissique va passer par un donner à voir. Créer c'est aller vers un "être autrement". Il faut amener l'enfant à se réconcilier avec sa personnalité, les autres et les connaissances. Il faut le ramener au statut de sujet. Toute connaissance avant la construction est perçue comme une mise en danger. Il fat que l'élève se souvienne de ce qu'il a été pendant la création. On appelle cela la praxis : cela signifie action sous-tendue par une idée vers un résultat, désigne l'ensemble des activités humaines susceptibles de transformer les rapports sociaux et/ou de modifier le milieu naturel.
On peut proposer aux élèves divers matériaux concrets (peinture stilet... ) ou abstraits (sons ou couleurs) pour qu'ils découvrent et s'adaptent. Et il ne faut pas hésiter à les aider à tirer partie des accidents picturaux. Il faut éviter de faire à la manière de .. Sauf éventuellement pour travailler la technique. Apprendre par l'art est une activité structurante qui permet d'appréhender une pensée apprenante. Il faut veiller à faire des consignes qui ne soient pas trop ouvertes, car la liberté n'est pas synonyme de créativité.
Dans la création plastique il y a l'idée de communication, il faut marquer son territoire et prendre possession de la réalité. La pratique artistique est un objet transitionnel, un espace potentiel : c'est une aire intermédiaire entre celle du monde intérieur de l'individu et celle du monde environnant. erme dû à Winnicott, désignant "une troisième aire d'expérience" ni interne, ni externe au sujet, peuplée par les objets transitionnels, puis les jeux symboliques de l'enfant. C'est un espace de "jeu" où le bébé joue d'abord en relation avec sa mère (ou la personne qui en occupe la place), puis tout seul. Les activités qui se déploient dans cet espace permettent à l'enfant de se séparer psychologiquement de la mère, c'est pourquoi Winnicott le définit comme une "aire de séparation." Cet espace sera plus tard occupé par l'ensemble des productions culturelles en art mais aussi en religion."
Tout l'imaginaire de l'enfant prend sens au contact de la réalité, mais il nécessaire que les élèves évoluent dans un cadre sécurisant afin qu'ils s'engagent et qu'ils sentent que l'on ne va pas n'importe où. On fait ce qu'on veut mais dans un cadre. On n'enseigne pas les processus créateurs mais on les accompagne. Il faut être vigilant aux limites parfois imperceptibles entre encouragements et influences. L'enseignant est un médiateur actif, il aide et donne confiance. La rigueur du cadre est facteur de liberté du contenu. Il faut un dispositif pour faire surgir la créativité (la situation, le support et la confiance). Il faut que l'objet suscite l'envie de créer. L'enfant des tâtonnements et des manipulations expérimentales.
La création est un vecteur de remobilisaytion langagière, affective et culturelle. l'enfant s'interroge sur ce qu'il fait. On créé toujours en réaction, en opposition ou en lien, on ne part jamais de rien et il est important de leur souligner. les élèves font mais ont toujours des difficultésà dire ce qu'ils font, cela engendre l'iée que la aproles devient apprenante. La création implique à la fois l'individualisation et la socialisation. Et il ne faut jamais hésiter à différer le projet dans le temps.
